As-tu déjà rêvé d’explorer de nouvelles destinations tout en ayant un impact positif sur l’environnement local ? En réponse aux enjeux du tourisme de masse, plusieurs modes de transports alternatifs existent pour voyager bas-carbone. Parmi les solutions, le vélo s’impose comme l’un des moyens de transport les plus durables, tout en offrant une expérience unique. Je suis allée à la rencontre de Jean-François Rheault, président-directeur général de Vélo Québec, ainsi que de 3 cyclistes qui ont testé ce mode de transport, afin de recueillir leurs témoignages et leurs conseils. Voici 5 raisons d’opter pour le vélo lors de ta prochaine escapade.
Par Maria Camila Gallego, en collaboration avec The Starfish Canada
Le cyclotourisme comme alternative au tourisme de masse. Crédit : Suzanne Rushton sur Unsplash
Un mode de voyage accessible et enrichissant
« Les voyages à vélo, c’est probablement une des meilleures façons de voyager, car dès qu’on est sur le vélo, on est déjà en voyage. On a des contacts visuels avec les gens, on a les odeurs », explique Jean-François Rheault. Il est possible de s’arrêter facilement pour contempler les paysages, changer de route pour suivre le gré de nos envies ou encore de rouler sur des sentiers pittoresques inaccessibles en voiture.
Contrairement aux idées reçues, voyager à vélo ne demande pas un niveau sportif exceptionnel : on peut ajuster les itinéraires à son niveau. Raphaëlle Dompierre, qui a voyagé jusqu’en Gaspésie et à la Côte Nord à vélo, mentionne : « Au niveau physique, c’est quand même accessible parce que c’est un effort modéré mais constant. L’important est de prendre son temps et d’aller à son rythme. »
En plus de profiter des paysages, le cyclotourisme nous permet d’améliorer notre condition physique et de nous donner des défis. « Il y a une notion de dépassement de soi qui est présente, mentionne Rheault. C’est ça la magie du voyage à vélo ».
Des infrastructures et des ressources à disposition
Au Québec, les cyclistes ont la chance de compter sur la Route verte, qui propose 5 300 km de pistes cyclables, dont 40 % sont à des endroits sans voitures. Plusieurs itinéraires sur des routes bien aménagées existent pour découvrir la belle province en pédalant!
Avant de se lancer dans l’aventure du cyclotourisme, il est fortement recommandé d’avoir un vélo qui est en bon état et qui est bien ajusté, même si ce n’est pas un vélo de haute gamme. Si certaines préoccupations peuvent surgir, comme la sécurité routière, l’équipement ou les problèmes techniques, il existe de nombreuses ressources pour se préparer. Vélo Québec offre notamment des évènements pour essayer le cyclotourisme dans un contexte encadré et sécurisé. « Pour quelqu’un qui veut s’initier, ce type d’événement peut être une bonne première approche », renchérit Jean-François.
Évènements pour s’initier au cyclotourisme au Québec :
- La Petite Aventure, un évènement annuel durant l’été pour découvrir une région du Québec en 3 jours à vélo
- Le Grand Tour, un évènement annuel durant l’été pour découvrir une région du Québec en 5 jours à vélo
De plus, de nombreux groupes Facebook existent pour poser ses questions et avoir des conseils de la part de personnes plus expérimentées.
C’est favorable pour l’économie locale
Voyager à vélo est un excellent moyen d’entreprendre des grandes aventures près de chez soi. C’est l’occasion de redécouvrir les régions à proximité, ce qui a une influence positive sur l’économie locale. « Les voyages à vélo étendent les retombées touristiques sur le territoire. Par exemple, six touristes à vélo qui traversent une petite ville et qui dépensent dans une boulangerie ou un dépanneur aident à garder les commerces locaux en vie, explique Jean-François. C’est l’opposé des croisières touristiques, où les gens dépensent de façon importante, mais dans un rayon très proche des bateaux, dans les grandes villes », Pour bénéficier de l’afflux de cyclotouristes, une gamme de services se développe, notamment les hébergements « Bienvenue cyclistes » ou des sites de camping.
De plus, ce type de voyages est plus respectueux des populations locales : les « vélos prennent peu d’espace, ils font peu de bruit et ne dérangent pas visuellement », ajoute le présdent-directeur de Vélo Québec.
La solidarité et la générosité sont au rendez-vous
En voyageant à vélo, on peut plus facilement aller à la rencontre des résidents locaux.
Bien souvent, la solidarité est de mise. Raphaëlle Dompierre, lors de son cyclo-voyage de Montréal à Gaspésie, l’a vite constaté : « J’ai été surprise par la générosité des personnes : je me faisais offrir des lifts, de l’aide ou des encouragements. Certaines personnes m’ont proposé de me loger chez eux ».
Plusieurs communautés existent également pour favoriser l’entraide, comme Warmshowers, un réseau d’hébergement gratuit pour et par des cyclistes qui existe depuis 1976 pour permettre aux cyclotouristes de se reposer, de manger et de se laver. De nombreux groupes Facebook sont également disponibles pour se renseigner et demander de l’aide au besoin.
Une alternative écologique aux transports carbonés
Enfin, une des raisons les plus importantes de considérer les modes de transports alternatifs comme le vélo est la réduction de l’empreinte écologique du voyage. Un vélo contribue non seulement à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui seraient émises lors du même trajet en voiture, mais aussi la pollution de l’air et de l’eau. On peut visiter des parcs nationaux, par exemple, sans endommager les écosystèmes que l’on visite par la pollution et le bruit des voitures. De plus, on évite de contribuer aux embouteillages et aux problèmes de stationnement dans les villes.
En conclusion, le voyage à vélo offre une façon d’explorer des paysages autrement, en pleine immersion dans le moment présent, tout en contribuant à l’économie locale, à la solidarité et à l’environnement. Ce qui m’a le plus touchée à travers ces témoignages est de voir que le voyage à vélo est aussi une invitation à changer de perspective par rapport à nos vies quotidiennes chargées, pour revenir plutôt à l’essentiel et apprécier le monde qui nous entoure.
Cet article est une collaboration avec The Statfish, où l’article à originalement été publié