Cet itinéraire en train va jusqu’au cercle arctique de la Laponie suédoise et ensuite aux fjords norvégiens et au Danemark. L’avantage de voyager en train est aussi de découvrir les paysages et les villes sur le chemin : découvrir les villes de Hambourg et de Berlin, par exemple. Le périple fut une réussite, même si la planification du trajet peut sembler une tâche ardue! comment se rendre si loin en train? Découvre ici un itinéraire pour voir le meilleur de la Scandinavie en train.
Bilan de cette expérience
๏ Les plus beau trajet : celui qui relie Oslo, la capitale de la Norvège, à Bergen, ville à l’Ouest du pays qui est un point de départ idéal pour visiter les fjords.
๏ Les trains de nuit : une solution idéale pour parcourir de très longues distances en optimisant son temps. C’est très confortable et l’ambiance y est conviviale !
๏ Pour économiser, puisque ces pays sont très chers, opter pour des options comme loger chez l’habitant.
Planifier un voyage en train
Pour économiser, le pass Interrail de 10 jours sur 2 mois est idéal pour cet itinéraire de slow travel en Scandinavie. Petite surprise : la plupart des trains exigent une réservation de siège en supplément, un coût à prévoir dans le budget. Pour les trains de nuit, le tarif est d’environ 20 euros, mais cela permet d’économiser une nuit d’hôtel. Cette formule reste généralement plus avantageuse que l’achat de billets individuels.
Infos pratiques pour les billets de train
⦿ Utilise le calculateur Interrail pour savoir quel pass s’adapte à tes besoins : selon le nombre de jours de trajet, tu pourrais faire un itinéraire simplifié avec un pass de 4 jours.
⦿ Toutefois, le calculateur ne donne pas les trajets de train, réfère-toi à la carte des trajets ou aux horaires pour cibler ceux qui t’intéressent. J’ai aussi utilisé Hourrail et Mollow pour voir quels trajets sont recommandés.
⦿ Si, comm moi, tu n’est pas originaire de l’UE, tu dois acheter le pass Eurail et non interrail, mais c’est le même fonctionnement!
⦿ Au moment de réserver le siège, ne le fait pas directement sur Interrail, mais va sur le site de la compagnie qui offre le train. C’est généralement moins cher! Pour savoir quelle est la compagnie, nterrail donne généralement le nom, ou réfère-toi aux calculateurs de train comme The Trainline ou Rome2Rio. Une fois sur le site de la compagnie, tu as généralement l’option de payer seulement une réservation de siège.
Jete aussi un coup d’oeil à l’article 5 conseils pour planifier un voyage éco-responsable pour plus de conseils!
Trajet : Scandinavie en train
Voici comment s’est déroulé l’itinéraire, au départ de Bruxelles :
- Train Bruxelles – Hambourg : malheureusement, ce train a été annulé en raison d’une grève. L’alternative a été le Flix Bus de nuit Bruxelles – Hambourg.
- Train de nuit Hambourg – Stockholm : Nuit très confortable en réservant une couchette, départ de Hambourg au soir et arrivée au matin à Stockholm. Journée complète pour explorer la capitale suédoise.
- Train de nuit Stockholm – Abisko : Après une bonne partie de la nuit en train-couchette, journée de visite de la capitale suédoise.
- Train de Oslo à Bergen : ce trajet, d’une durée de six heures, était un spectacle en soi : le train circule entre lacs et montagnes, de quoi en mettre plein la vue!
- Train Bergen – Oslo – Göteborg – Copenhague : plusieus arrêts possibles sur le chemin vers le Danemark.
- Train Copenhague – Hambourg, puis Hambourg – Berlin, pour découvrir la capitale Allemande.
Sur les rails vers la Suède
Le trajet débute. malgré nous, en bus de nuit jusqu’à Hambourg pour ce périple en raison d’une grève des trains. Le trajet est long et la nuit est entrecoupée d’arrêts et roulements de voyageurs, mais nous arrivons quand même à dormir un peu. Bilan : à éviter si possible, mais faisable.
Le voyage commence par la découverte de Hambourg. Une promenade dans les rues permet d’explorer la ville et de faire de belles découvertes. Une fois au port, un ferry offre une vue imprenable sur l’un des plus grands ports d’Europe.

Ensuite, direction de la gare pour notre premier train de nuit. Nos partenaires de cabine un couple de Suédois dans la soixantaine qui reviennent du sud de l’Espagne, aimant partager un peu de leur culture avec nous. Le trajet s’est passé en discutant de Vikings, voyages et de vocabulaire suédois. Et bien sûr, avec plusieurs heures de dodo, surprenamment bien reposantes! À l’arrivée à la gare, ils nous montrent les casiers pour déposer nos sacs et nous souhaitent bonne découverte de leur pays.
Après une journée à Stockholm, direction Abisko à bord d’un train de nuit pour un trajet de 14 heures. La cabine accueille également deux autres couples, des Français et des Allemands. L’espace restreint complique l’installation des affaires et l’aménagement des lits, mais l’ambiance reste conviviale. Nous passons quelques heures à parler d’aventures et cultures, avant de glisser dans un bon sommeil jusqu’à 5h du matin. C’est à Boden que nous devons changer de train, la neige (et la glace) nous accueille déjà. Le deuxième train est moins confortable, puisque nous sommes en siège et non en lit, mais nous finissons tout de même la nuit en somnolant.
La Laponie en train : paradis arctique
Le réveil dans le train est magique : le ciel orangé accueille les premières lueurs de lumière, sans laisser place au soleil qui en ce moment de l’année n’apparaît pas complètement. Le paysage devient de plus en plus époustouflant : montagnes enneigées, lacs gelés et grandes étendues. Vers 10h30 du matin, nous arrivons à Abisko, tout est calme mais nous savons que la tempête arrive.
Pour loger, nous avons choisi l’auberge STF Abisko touristation, qui était tout simplement géniale : propre, spacieuse, bien située, et nous y avons fait plein de belles rencontres. Le paysage à Abisko est particulier : les rochers présentent des formes géométriques cubiques saupoudrées de neige. Chaque soir, nous quittons doucement le froid et le blanc pour nous réfugier vers nos quartiers où un sauna bien chauffé nous attend.
Les jours suivants se passent dans le calme du cercle arctique, mais aussi dans la fougue de la tempête, avec des vents allant jusqu’à 180 kilomètres à l’heure. Nous réussissons quand même à voir les aurores boréales une des nuits!


Stockholm et Oslo, capitales vibrantes
Départ d’Abisko à bord du train de nuit, cette fois en direction inverse. À Stockholm, l’occasion se présente de visiter le Vasa Museum, qui a été recommandé par le couple de suédois, où est exposé un navire du 17e siècle ayant coulé près du port le jour de son inauguration. Remonté des profondeurs dans les années 1960 grâce à une opération complexe, il est remarquablement bien préservé, et des efforts continus visent à assurer sa conservation. L’après-midi est ensuite consacré à l’exploration de la ville, entre l’observation du changement de garde et une escapade hors du centre.
Aperçu en vidéo de cette première partie du voyage :
Après avoir laissé mon compagnon pour son retour en Belgique, j’embarque pour 5h de train jusqu’à la capitale de la Norvège, Oslo (anciennement appelée Kristiana).
La première chose qui frappe en sortant de la gare, c’est la modernité de la ville : des bâtiments vitrés aux formes géométriques se dressent face à une vaste étendue d’eau. Autre détail marquant : les trottoirs entièrement glacés. Malgré le sel et les gravillons, chaque pas demande de l’attention pour éviter une chute. Direction l’hôtel City Box, déalement situé à quelques minutes de la gare. Un excellent choix une fois de plus !



Puis je pars découvrir cette ville captivante, en passant par la forteresse, l’hôtel de ville et le palais royal. Sur le port, des personnes sortent de saunas flottants pour se plonger dans l’eau glacée, une tradition typiquement scandinave. La journée se termine avec un magnifique coucher de soleil et je visite le musée Munch. Son œuvre la plus célèbre, Le Cri, est présentée en trois versions, exposées à tour de rôle toutes les 30 minutes : un croquis, une version en pastel et une autre aux couleurs vives.
Bergen : ville pépite en Norvège
Direction l’ouest du pays! Le train entre Oslo et Bergen offre un voyage spectaculaire à travers des paysages variés, entre fjords et montagnes. L’arrivée à Bergen se fait en fin d’après-midi, vers 16h. l’hostel que j’ai choisi (Montana) se trouve à 30 minutes en bus du centre-ville, avec un coût de près de 4 euros par trajet. L’emplacement de l’hostel, proche de la montagne, est cependant idéal pour partir en randonnée.
À ce moment, une tempête de neige s’empare de la ville, c’est chouette, mais la visibilité est nulle. Le lendemain, l’exploration de la ville commence sous une tempête persistante, avec beaucoup de vent et de neige. Puis, une éclaircie laisse place à quelques rayons de soleil. L’occasion parfaite pour découvrir les lieux emblématiques de Bergen : le port, le quartier historique de Bryggen et la forteresse.
À midi, direction la montagne la plus proche de la ville : Floyen. Sous un ciel encore ensoleillé, l’occasion est parfaite pour un pique-nique en plein air malgré le froid.



Après la rando, direction Nordes, où se trouve une piscine extérieure chauffée, avec Sauna et accès au Fjords. Il s’agit apparamment d’une activité bien commune chez les jeunes norvégiens, qui y vont entre amis profiter de l’ambiance et des extrêmes de température.
Au programme pour la deuxième journée à Bergen : rando vers Ulriken, un sommet encore plus haut que Floyen. Le temps est maintenant resplendissant, la rando est belle, mais la descente nécessiterait des crampons, j’opte donc pour le retour en téléphérique. En après-midi, direction vers le port pour prendre un ferry pour un détour dans les fjords norvégiens, plus précisément vers Askvoll.
Immersion dans les fjords norvégiens,
C’est l’heure du coucher du soleil, qui colore les montagnes en rosé. Après 2h30 de trajet en ferry, j’arrive à Askvoll où une famille qui m’accueille pendant une semaine m’attend. Les jours suivants se déroulent ainsi entre immersion dans leur vie quotidienne, balades dans les fjords et du temps pour travailler.

Après une semaine de sérénité, l’objecitf suivant est le Danemark, mais sans itinéraire spécifique en tête. Après quelques recherches, mon choix se porte sur Flåm (prononcé “flom”), un petit village très beau mais aussi très touristique, malgré la basse saison. Après un trajet très pittoresque en autobus à travers les fjords, j’arrive en fin de journée au petit village de Flåm. C’est typiquement un village de vacances, et les montagnes qui l’entourent sont magnifiques. Le lendemain, c’est la visite d’un village voisin, Gudvangen, où se trouve une réplique d’un village viking, permettant de découvrir les origines et la culture des Vikings. Bien que les constructions ne datent que de 2016, elles se basent sur des trouvailles de l’époque. Différents personnages incarnent les Vikings et racontent des anecdotes, ce qui est très intéressant.
À la découverte du Danemark
En quittant la Norvège, je me dirige en train vers le Danemark, en m’arrêtant. à plusieurs villes sur le chemin. Copenhague, magnifique ville typiquement scandinave. Le soleil est au rendez-vous, parfait pour parcourir les rues pittoresques. Vers la fin de la journée, direction l’écovillage Avno Oasis, où je séjourne pendant deux semaines. Pour en savoir plus sur cette expérience, ne manque pas l’article Avoir un impact positif en voyageant.


Retour par Berlin
Sur le chemin de retour vers la Belgique, l’occasion est parfaite pour faire un petit détour à la capitale allemande : Berlin. Je loge chez une Nomad Sister, qui s’appelle aussi Maria. Initialement prévu pour deux nuits, le séjour s’allonge à trois en raison d’une grève de train (encore !). Durant ces journées, je parcours la ville et ses histoires : elle est un véritable musée à ciel ouvert. Les informations, les hommages, les commémorations sont partout. Les vestiges du mur de Berlin sont impressionnants. Coups de coeur : le Monument commémoratif des juifs (j’y ai versé quelques larmes), et le côté graffiti de la ville.



En tout, le voyage a coûté environ 1 500 euros pour deux mois : 300 euros pour les billets de train, 300 euros pour les réservations de siège, les ferrys et les bus, 500 euros pour les logements, 100 euros pour les activités et 300 euros pour la nourriture. Cela peut sembler un gros chiffre, mais pour ceux qui paient un loyer dans une capitale européenne, la dépense est probablement similaire sur deux mois! En restant chez l’habitant, j’ai fait des économies considérable sur la nourriture et les logements. En bref, c’est une aventure qui a été remplie d’expériences incroyables en adoptant un mode de vie nomade, de slow travel et axé sur la découverte d’initaitves éco-responsables.