Vialternatives : un podcast sur l’écologie autrement

Marseille – Bangkok sans avion pour parler d’écologie autrement, avec Noémie et Julien

Par Maria Camila Gallego

En juillet 2024, Noémie et Julien quittent leur confort et leur emploi pour se lancer dans une aventure ayant comme objectif principal de parler d’écologie dans différents pays. Quels enjeux climatiques touchent les populations ? Quelles initiatives sont mises en place ? Micro à la main, ils vont à la rencontre de personnes engagées pour l’écologie tout en adoptant un mode de voyage responsable. Le podcast sur l’écologie autrement est ainsi né : Vialternatives.

Ayant eu un gros coup de cœur pour l’Asie du Sud-Est, ce couple de Français rêvait d’y retourner pour découvrir différents pays, mais en voyageant de manière différente, sans prendre l’avion. Ils ont ainsi pris plus de 33 trains, parcouru plus de 19 500 kilomètres et interviewé 22 personnes pour le podcast. Et l’aventure continue !

Un voyage pour donner la voix aux personnes engagées pour l’écologie

« Notre objectif était de donner la parole à des gens qu’on n’a pas l’habitude d’entendre en France », explique Noémie. Intéressés depuis longtemps par le domaine de l’écologie (Noémie a travaillé dans le milieu associatif et Julien comme ingénieur dans les énergies renouvelables), les deux voyageurs sont arrivés au constat qu’en restant en France ils étaient dans une bulle où les mêmes préoccupations reviennent. Mais qu’en est-il des autres pays ? C’est pour ouvrir ces conversations que Noémie et Julien ont créé un podcast sur l’écologie : Vialternatives, qui est le fil conducteur de ce voyage.

Le podcast Vialternatives est disponible sur les plateformes audio. 

Le format podcast était idéal pour offrir aux auditeurs et auditrices une expérience immersive, puisqu’on plonge avec eux dans le quotidien des personnes qu’ils visitent.

De l’Europe à l’Asie en train

Noémie et Julien se sont d’abord rendu jusqu’en Turquie, en passant par plusieurs pays, comme la Croatie, le Monténégro et la Bulgarie. À partir de Sofia, la capitale de la Bulgarie, ils ont pris un train de nuit jusqu’en Turquie, où ils ont fait leur premier volontariat. Ils ont ainsi logé chez une famille pratiquant de la permaculture, expérience qu’ils racontent dans le deuxième épisode de leur podcast.

Trains au Monténégro. 

Une des meilleures découvertes de tout leur voyage fut la Géorgie, un magnifique pays avec des gens sympathiques, de très beaux paysages et plusieurs plats véganes dans la culture locale. À partir de la Géorgie, ils ont obtenu un visa de transit de 3 jours pour traverser la Russie. Sans doute le moment le plus difficile de leur voyage :« on se demandait ce que l’argent du visa russe contribuait à financer, et c’était stressant de se dire qu’on avait que 3 jours et aucune marge si jamais on ratait le bus », explique Noémie. Mais à part le côté administratif, le passage dans ce pays s’est bien déroulé « Une fois que tu y es, la vie en Russie continue », renchérit Julien. Ils ont même mangé dans un petit resto végane, aidés par plusieurs personnes puisque l’endroit n’était pas facile à trouver sur la carte.

S’éloigner des circuits touristiques

Un des objectifs du couple était de connecter avec le population locale, et de sortir des circuits touristiques. Pour y parvenir, ils ont utilisé deux stratégies :

• Loger chez l’habitant via couchsurfing : « cela t’amène à aller dans des quartiers où tu ne serais pas allé autrement », dit Julien. En plus, le fait de parler avec les locaux permet d’apprendre beaucoup d’informations pratiques sur la culture locale.
• Faire des volontariats : en échange de leur aide, ils étaient logés gratuitement. C’était aussi une opportunité pour contribuer à des initiatives engagées pour l’écologie et de comprendre en profondeur les différents enjeux.

« Quand tu commences à parler d’écologie, tu commences à parler de plein d’autres sujets », lance Noémie.

Julien en pleine action de bricolage au Kazakhstan. 

Conseils pratiques : voyage bas-carbone, végane et zéro déchet

Julien et Noémie m’ont partagé leurs meilleurs conseils, à commencer par se munir d’un mug isotherme : « ça sert partout, en tout temps ! ». Que ce soit pour se faire des thés ou des nouilles dans les trains, pour partager une boisson chaude ou éviter des déchets plastiques, c’est un must dans leur périple. Dans la même idée, ils recommandent de toujours avoir des couverts sur soi.

Concernant l’alimentation végane, leur meilleur conseil est de chercher dans la culture locale des spécialités qui sont végétales. Les personnes qui les ont accueillies dans les volontariats avaient l’habitude des végés, mais le tout est d’amener la discussion avec beaucoup de bienveillance.

Le pkhali, un plat végane en Géorgie

Pour ce qui est des transports, leur recommandation est de télécharger les applications locales (équivalent de la SNCF), pour éviter de payer des frais supplémentaires sur les billets de tain si on passe par des sites intermédiaires ou des agences. Le site The Man in Seat 61 est aussi une référence précieuse, car elle permet de savoir quels trains existent et comment acheter les tickets.

Noémie à bord d’un train en Ouzbekistan

La discussion avec les locaux est encore ici un moyen de trouver des bons plans pour ce qui est des transports en commun !

Enfin, un des plus beaux apprentissages qu’ils m’ont partagé est le suivant : « Il est important de s’écouter et d’écouter ses envies. Si on a besoin de se poser et se reposer, c’est important de le faire, pas de forcément tout visiter parce qu’on est dans un nouvel endroit ». 

Pour le moment, Noémie et Julien sont encore en pleine vadrouille. Vous pouvez suivre leurs aventures sur leur compte Instagram @vialternatives. Ils se laissent guider par leurs découvertes, par les rencontres pour le podcast et par cette envie de parler d’écologie autrement et d’inspirer d’autres personnes à entreprendre des voyages bas-carbone. Au fil des épisodes, vous pourrez entendre une famille qui s’initie à la permaculture, un groupe de jeunes qui construit un éco village, un architecte qui passe du béton à la terre, une activiste dans un pays où les manifs sont interdites, une journaliste en lutte contre l’inaction climatique… et bien plus ! Allez écouter ce nouveau podcast !